A toi, Saint-Valentin, Fran Nuda, poèmes au nom de l'amour
Cette fête est liée au culte du prêtre romain Valentinus, mort décapité un 14 février, au troisième siècle, pour avoir célébré des mariages chrétiens. En 495, le pape Gélase Ier en fait le saint patron des fiancés et des amoureux. En réalité, il se greffe sur une antique fête païenne que les Romains célébraient depuis des centaines d'années. En effet, le 15 février, la mythologie polythéiste honorait chaque année Lupercus, le dieu de la fécondité pour qui on sacrifiait un animal ; Cette fête, liée aux origines de Rome, était une fête de purification et de fécondité, dont le rituel le plus marquant était la course des Luperques. Durant cette course, des hommes poursuivaient les femmes et les frappaient avec des lanières de peau de bouc. Les coups de lanière reçus devaient assurer aux femmes d’être fécondes et d'avoir une grossesse heureuse. En faisant de ce saint, le protecteur des couples à la date du 14 février, l'Eglise encouragea la célébration de l'amour au moment des prémices du printemps tout en combattant la fête païenne des Lupercales qui avait lieu à la même période ; ça laisse rêveuse...
Fran Nuda
Ludovic Florent, Poussière d'étoile
Bon, Valentinus, si tu m'entends, sache que je n'ai jamais eu d'attirance pour te fêter, si amoureuse ai-je pu être, et au vu des poèmes ci-dessous, tu constateras combien ce sentiment m'a traversée tout au long de ma vie, même si la liste ici reste néanmoins exhaustive... Je ne sais comment dire mais j'avais comme une intuition que te fêter n'avait guère de sens, cette injonction ce jour-là à honorer celle ou celui aimé(e), alors qu'il me semblait évident de le faire chaque jour, de part et d'autre, afin de cultiver au mieux ce lien précieux que peut être une relation amoureuse saine et consentie, afin de le laisser s'épanouir le plus longtemps possible, même si la durée n'a jamais été ma tasse de thé.
Ceci étant dit, une petite question me taraude : copuler, même consenti, est-ce aimer ? Tu ne m'en voudras pas à ce propos, de préférer ce petit dieu coquin, Cupidon, qui a des arguments, au moins, lui, non ? Et si l'on doit absolument choisir dans le calendrier, alors, Saint-Amour me semble plus adéquat et je m'étonne de cet engouement sur la durée de fêter le jour de ta mort, les amoureux. Soit, on dit de l'extase qu'elle est une petite mort mais bon...
Temps de passion
Il était beau et mien qualifié de vaurien
par d'autres bons à rien priant au nom du bien
Bohème dans l'âme coeur en miel qui affame
coeur de lion qui enflamme l'autre qui réclame.
Il était mien et beau nous étions deux moineaux
deux petits passereaux sur un même radeau.
Il fut mon seul aimant mon véritable amant
pour moi toujours dément dans l'amour point ne ment.
L'un et l'autre aliénés comme de nouveaux-nés
nous étions attachés par un secret passé.
Eblouis de lumière nuit et jour éclairent
deux luisants petits vers en quête d'une terre.
De vol en voile
Tunisie fut une amie ne voulut point être mari
bien qu'y naquit un fils qui depuis haut se hisse.
Tunisie eut deux visages en vain cherchait l'image
se réduisit en larmes ne put sonner l'alarme.
Le parcours devint solitaire l'île était déserte
petit ver solidaire garda désir en alerte.
La face se voila à celui qui la refusa
le coeur dévoila au nouveau-né sans papa.
De voile envol de vol en voile Tunisie perdit sa toile
le ver retrouva sa terre, pourvu de nombreux autres taire.
Feu naître
Au feu de l'amour avec toi je me chauffe
En moi, ton désir pénètre, m'en voici comblée.
A toi j'ai dû renoncer, en faim j'ai gardé l'esprit sauf
Je me suis laissée être et naître, nous nous sommes retrouvés.
J'apprends à te connaître, chacune de nos rencontres
Chasse le pour comme le contre, ouvre en grand la fenêtre.
Côte à côte nous évoluons, rythmant chacun notre pas
pour éviter les ne...pas. Une voie à deux temps
lentement patiemment sans loi ni pêne ouvrons.
Je ne sais si tu m'aimes je crois moi que je t'aime
Ce ne sont que promesses préférons les caresses.
Un besoin de tendresse nous guide l'un vers l'autre
pour chasser la détresse qui bien avant fut nôtre.
Nous nous offrons du présent, dépassé devient l'absent
sans tambour ni trompette, nous voguons, goélette...
F.F
Quand, du son, l'on fait profession
pourquoi, donc, être, à ce point, silencieux ?
Dans l'intime soi, les fils emmêlés de
ton histoire noire, prive ton être de vérité.
Tu puises, dans la musique, un sens à ta vie,
vie de noir dans un monde blanc,
machiavélisme dynamique, qui tue, en toi, l'acte d'aimer.
Pourquoi priver de son, à ce point, tes émois ?
Compagnon de jeu
Au jeu de la vie, j'ai brûlé bien des ailes
Le feu de la vie, désormais mon acquis,
Vers toi, me guide, tranquille,
car je sais que je t'aime.
Une pensée vers toi, et mon être frissonne,
D'aise.
Ton corps contre le mien, et je suis tienne.
Avec ou sans prostate, l'évidence, je constate.
Vibrations de l'Instant...
L'amour nous a choisis, j'en accepte le prix.
Compagnon de jeu à l'oeil coquin,
Jamais encore, dans la vie, je n'ai, à ce point, vibré.
Cette première, je me la dois, mais, c'est grâce à toi,
car, à ce jeu, il est mieux d'être DEUX !
Frisson, doudou, tendresse...
Mister O. J
Tu existes et tu le sais, tu en jouis sans dire oui,
oui à qui tu es,oui à ce que tu fais,
Oui à tes excès, Oui à ce qui te plaît.
Tu cours, tel un furet, le furet des bois mesdames.
Au jeu d'échec, alors sans dame, échec et mat, tu perds ton âme.
Semeur de graines, sans amour et sans haine, semeur de rêves,
A quand la trêve des masques et des ficelles qui, dans la mélasse
T'enlisent, te nuisent, t'enlacent et te lassent, car, de guerre lasse,
En toi, se plaint un petit lutin, et c'est lui, mon vrai copain.
Dans le lointain, il se souvient des câlins du Lamentin.
Patiemment, il attend pour dire enfin oui à la vie, un vrai oui,
D'ouvrir la porte à son coeur, qui attend que l'amour le porte
Vers ce qu'il est vraiment, au-delà des tourments, au-delà du temps.
Exister pour de vrai, et pourquoi pas, avec moi, à tes côtés ?
Mais, peut-être, est-ce prématuré...
Un désir nommé A
Au plus profond de mon coeur, ton ardeur, en moi, creuse
un puits d'amour et de langueur, où mon âme, heureuse,
acclame et réclame, ton être empli de douceur et nommé A.
Pour quoi, vers toi, cet élan, si puissant, si violent
quand mon être, ignorant, pourtant, te sent, te ressent ?
Délicieux sentiment, pour l'instant, inquiétant, fuyons ce temps...
Tes yeux verts, au regard clair, dans mon âme, éclaire
l'hiver pervers d'hier, en expert, tu traverses mon désert.
Depuis, à toi, entière, je me livre, de tes parfums, je m'enivre,
je te hume et te désire, avec toi, je veux vivre car je vibre.
Pour
ma part, je dois mes plus grandes extases à la danse, de l'enfance à
aujourd'hui : cette vibration intérieure, cette alliance avec plus grand
que soi, cette fulgurance frisant la transe que peut être la danse. Et
surtout, surtout à ce Soi qui, depuis déjà un certain temps, illumine mon
être, sans aucun doute, ma plus belle histoire d'amour, ce tout premier
amour envers soi, s'aimer, s'accepter, se pardonner ses erreurs, oser
en rire, respirer, semer du vivant d'abord en soi puis autour de soi.
Agapé, voilà mon mot de passe, sans renier Cupidon.
Voilà, Valentinus, ce que j'avais besoin de te dire au moins une fois dans ma vie, et si j'ai à ce point attendu pour le faire, c'était pour pouvoir argumenter au mieux mon propos et rassembler ici l'essentiel que je désire transmettre à ma fille et à ma petite-fille, soit la nécessité première de la liberté d'être et d'exister hors du champ du désir de l'autre ; liberté fondée sur la découverte que chaque amour a sa couleur et combien il a besoin d'espace de part et d'autre pour grandir. L'intimité du partage ne va pas de soi, ni sans un mouvement fluide ; La palpitation de l'intense que peut être l'amour d'abord en soi puis vers l'autre est un élan, une danse, un état de grâce, une aile vers l'inattendu de la vie.
Raz de marée
Neutralité trompeuse, inquiétante
silence apparent, quiétude étouffante
remous en profondeur, annoncent nouveau heurt.
Ciel couvert, chaleur moite, pas un souffle d'air
une rupture s'effectue sans en avoir l'air
dislocation invisible d'un nouvel heur.
peur insoutenable près d'une côte
attente interminable dans un yacht
du raz de marée sonneront les Heures.
Compte à rebours
Portrait défait bien qu'esquissé
c'est un amour pas au grand jour
manège gratuit chasseur d'ennui
vilain pari tard dans la nuit.
C'était bien beau tout alentour
ce fut sacré bien que détour
des tours bâchées bien rabâchées
pendant l'été cigale plaît.
Tours en chanson pour troubadour
rêve d'amour crève toujours
d'abord rituel puis ritournelle
deux corps ailés s'en sont allés.
Sur désaccord cor a volé
de mille éclats se fit trépas
trois pas valsés pour un raté
dans le décor mort apparaît.
Un dérapage non contrôlé
a provoqué de nouveau nage
nage papillon pour vol de nuit
voyage gratuit cocon détruit.
Lumière diaphane
Au premier coup d'oeil, vit la nuit qu'il lui faudrait éclairer
N'en eut pas moins peur, se décida, accepta de briller.
Au premier contact, sentit dans ses mots qu'il était doué
elle fuya son oeil, car, en sourdine, la lumière, refusait.
Augmenta sa douleur, après plusieurs mois, elle revint le voir
Tout à son acte, ne vit pas la voiture, dans la nuit noire.
Refusa l'accueil, pour elle, désormais, sonnait le trépas
Sans aucun tact, tous les rendez-vous annula.
Quand ils se revirent, à la fiche du désespoir, le brancha
Dans un sourire, son adhésion, enfin, lui confirma.
Sans aucune rancoeur, ses litanies, tout ouïe, il écoutait
Schéhérazade, ne contant que des leurres, elle lui rappelait.
Pour chasser l'ennui, régulièrement chez lui, elle se rendait.
Etoile dans la nuit, il attendait et guettait son dire.
La constellation, dans le ciel, traçait le mot Présence.
Clé des brumes
Dans le brouillard et sur le tard
Tous les sens, dessus dessous, tus
Quand la clarté a disparu
Compressé, comprimé, tordu
Devient le regard éperdu.
D'aile en vol, de vol en voile
démis, repris, saisi, pétri
tout et rien n'est permis, proscrit
reste l'unique devenir
de celui qui, dans la toile, crie.
Plus d'assise, ni de raison debout
flotte, nage, plonge, coule, bateau ivre
se trouve au carrefour des courants
tourbillons de la dérive, glu
qui enracine dans le vide.
La conscience a disparu, mue
l'inconscient envahisseur tue
celui qui meurt à ce qu'il fut
dévoiler sera-t-il l'issue ?
Euphonie et cacophonie
hélices, tour à tour, la roue
du moulin à paroles tourne
le délire d'un dire pour de rire
rire acide, amer ou rire clair.
Il apparaît celui qui naît
à travers brumes, langue et pensée
en l'homme, effectue la percée
dont il restera délaissé
par les siens, dénigré, renié.
De plaignant à plénier, il naît
dans la parole, écrin de clé
sème et s'aime le jardinier
pour un devenir printanier
c'est lui, le gardien de la paix.
Passager dans la nuit
D' un cheval enragé, oui, j'ose le dire
vous avez fait jaillir la navette naufragée.
Contre-temps et marées, avez tout essuyé
en donnant votre temps, en dehors de l'argent.
La navette a filé, pour le temps d'un été
mais vous êtes resté pour de nouveau l'aider.
Elle a repris le fil, celui de son histoire
vous avez écouté, vous offrant en miroir.
La navette, à son tour, dut apprendre à faire face
vous avez, sans détour, révéler les grimaces.
Vous avez mis à jour un nouveau troubadour
qui n'en croit pas ses yeux, d'un éclat bien plus bleu.
Comment avez-vous fait ? Quel est votre secret ?
Je vous sens solitaire et pourtant bien sur terre.
Ce n'est point un métier que de nous rendre entier
dilution réunion c'est votre vocation.
Refusant les mercis préférant les “je suis”
de ceux qui sans merci découvrent “aujourd'hui”.
(Au docteur Douguet, à qui je dois beaucoup et que je remercie ici.)
Feu d’âme
Une petite fille à l'infâme guenille
Cachait sous peau d'âne, le feu de son âme
Un abus de loi la priva de tout bois
Pour chauffer à l'envi ce qui devint ennui.
Un foyer de cendres pour une salamandre
Qui, de feu, se nourrit qui, de peu, dépérit
Ce fut le contexte de celle nommée peste
Qui par cette opinion devint vilain moignon.
Au fil des ans, mua, au feu de l'âme, sculpta
La remise en état pour devenir flamme en femme.
Flamme en femme
La vie devenue amie par les soins prodigués
Chaque jour tend les bras, passe allègre le gué.
Le cœur brille, réjoui...
Mille petites étincelles
Pétillent
Comme des brindilles
Jouvencelles
Prises au feu naissant
Pas à pas
Du printemps
Vibrations de l'Instant
Rend l'être charmant.
Le bonheur est tentant...
L'ardeur langoureuse
D'un présent...
Deux temps
Trois mouvements
Etirement
De bas en haut
Eclatement
Pour un nouveau pas en avant
… HEUREUSE ...
(à ma fille Lucile - Mako - écrit en 1998, depuis, aussi à ma petite-fille, Sarah - Am'Do Veia)
Fran Nuda
" Je ne suis pas ce qui m'est arrivé mais ce que j'ai choisi d'être " Carl Jung
" Quand le ciel veut sauver un homme, il lui envoie l'amour " Lao-Tseu
" Ma vie est traversé par un fil qui relie tout " Conficius
Entre ombre et lumière.
Ainsi chemine notre vie
vers ces espaces infinis
où nos âmes soudain
après de longs détours
nous conduisent enfin
vers ces possibles d'Amour
longtemps ensommeillés
qui attendent pour éclore
l'aurore d'un été.
Anne Victoria Luminais
Oui c est certain feter la fête des amoureux ce 14 février quand on sait qu elle a ete plutot pour excecution a st valentin et effectuer des coups aux femmes pour fecondite cela fait reveuse ce n ai pas amour mais plutot de la rage....
RépondreSupprimerPour moi c est un autre sens l amour que j emplois depuis tant d annees
Amities
Marwychkka lyly ⛄
Et je suis d avis que saint amour si on doit fêter l amour est plus approprié....
Merci Fran d avoir fait connaître ces poemes et d avoir renseigner sur ce sujet
Amities
Je trouve ça chouette de laisser cette trace sur le blog, ce que ça raconte et les hommages. J'adore la photo (le série d'ailleurs est très chouette je crois ) et j'ai une fois de plus bien apprécié le petit passage informatif haha. Personnellement je me dis qu'il serait chouette de célébrer l'Amour, de le faire véritablement quitte à ce que ce ne soit qu'un jour, pour que tout le monde y ait accès inconditionnellement au moins une fois dans l'année. Et je parle bien là d'Amour, loin de l'idée de romance et couvrant bien plus que ce qu'il est simple/naturel pour nous d'aimer et surtout celui que l'on est apte à donner sans rien attendre en retour. Mako
RépondreSupprimerTes poèmes sont un hymne à l’amour ...
RépondreSupprimermerci 😘
Ton article très intéressant. J'ai aimé ton approche. J'adhère complètement à ton analyse.
RépondreSupprimerOn sait que la religion chrétienne (désolé elle n'est pas du tout ma tasse de thé loin s'en faut) s'est appuyée sur les fêtes et rites païens. Le meilleur moyen de s'imposer et s'installer comme pour Noël ou la Toussaint par exemple. Un peu comme le coucou dans le nid en quelque sorte. Oups !!!
Le 14 février correspond, dans la religion romaine, aux Lupercales, fêtes se déroulant du 13 au 15 février.
Le jour de la Saint-Valentin du 14 février était fêté comme une fête des amoureux car l'on pensait que les oiseaux choisissaient ce jour pour se mettre en couple.
Merci pour ce sujet...brûlant.
Mais surtout merci beaucoup pour tes poèmes. Ils sonnent justes
Merci pour ce texte explicatif en introduction et pour ces beaux poèmes touchants.
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