J. Hupez, toile et portrait, associée à Sainte-Beuve
Voici une artiste-peintre d'une très grande discrétion, trop, jusqu'à aujourd'hui... en cliquant sur le lien ci-dessous, vous pourrez l'écouter et la voir parler de sa passion artistique et même si depuis elle a quelque peu changé de vie et d'endroit, elle reste la même quant à son art. Elle ose enfin exposer davantage ses toiles et on ne peut que s'en réjouir. Voici une de ses dernières toiles à laquelle j'ai associé ce sonnet qui m'a semblé aller de pair. Si elle a beaucoup peint avec brio la Corse, elle nous livre ici une autre ambiance toujours avec la même qualité d'exécution et ce goût du détail qui signe sa singularité picturale, je trouve.
Fran Nuda
"Au bord du soir", huile, 40x50 |
Sonnet
Je ne suis pas de ceux pour qui les causeries,
Au coin du feu, l'hiver, ont de grandes douceurs ;
Car j'ai pour tous voisins d'intrépides chasseurs
Rêvant de chiens dressés, de meutes aguerries,
Et des fermiers causant jachères et prairies,
Et le juge de paix avec ses vieilles sœurs,
Deux revêches beautés parlant de ravisseurs,
Portraits comme on en voit sur les tapisseries.
Oh ! combien je préfère à ce caquet si vain,
Tout le soir, du silence, — un silence sans fin ;
Être assis sans penser, sans désir, sans mémoire ;
Et, seul, sur mes chenets, m'éclairant aux tisons,
Écouter le vent battre, et gémir les cloisons,
Et le fagot flamber, et chanter ma bouilloire !
Je ne suis pas de ceux pour qui les causeries,
Au coin du feu, l'hiver, ont de grandes douceurs ;
Car j'ai pour tous voisins d'intrépides chasseurs
Rêvant de chiens dressés, de meutes aguerries,
Et des fermiers causant jachères et prairies,
Et le juge de paix avec ses vieilles sœurs,
Deux revêches beautés parlant de ravisseurs,
Portraits comme on en voit sur les tapisseries.
Oh ! combien je préfère à ce caquet si vain,
Tout le soir, du silence, — un silence sans fin ;
Être assis sans penser, sans désir, sans mémoire ;
Et, seul, sur mes chenets, m'éclairant aux tisons,
Écouter le vent battre, et gémir les cloisons,
Et le fagot flamber, et chanter ma bouilloire !
Je connaissais Jocelyne pour ses toiles de la Corse , admirative déjà par cette ambiance douce, clemente, sereine qu’elle donne à ses peintures , ici la campagne est paix et c’est avec plaisir que je rencontre Charles Augustin , le mariage des 2 artistes par leur œuvre est divin .
RépondreSupprimerChère Fran,tu sais bien décrire la Jocelyne que je connais.Pour moi,cette toile superbement réalisée avec foule de détails et ces couleurs de l'heure dorée représente bien la quiétude de l'endroit et le sonnet de Sainte-Beuve est tout simplement le meilleur jumelage qui soit.Bravo aux deux artistes et merci à toi Fran pour ton imagination débordante de poésie.
RépondreSupprimerEt bien moi j'adore aussi bien cette toile pleine de sérénité que tous ces textes qui l'accompagnent. Merci aux auteurs de ce blog que je découvre.
RépondreSupprimerDe cette peinture émane beaucoup de douceur et de quiétude. Les couleurs sont magnifiques. Le texte colle parfaitement à ce qui peut se passer dans cette maison et dans ce paysage.
RépondreSupprimerAvoir eu l idee de croiser les deux étaient très intuitif.
C est beau en toute simplicité.
Bravo mesdames.
Un grand bravo pour ce merveilleux mariage toile et sonnet , fait l'un pour l'autre . Je suis ravie de découvrir Joyceline, et je comprends bien maintenant la sérénité et la douceur qui se dégagent de ses toiles . Bravo et bises à vous deux
RépondreSupprimerL'anonyme c'est nicole !, petit bug
SupprimerQuel plaisir de voir et entendre notre chère Jocelyne, doublé du plaisir de la superbe toile et du non moins superbe texte.... merci Fran... 😊
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