L'Art, de R. Steiner extrait et toile de N.Elbert
J'aime les associations et non les illustrations... associer c'est créer avec un 2 un 3 plus ouvert encore... et cela me ramène à la synesthésie (du grec syn, « avec » (union), et aesthesis, « sensation ») qui désigne aussi un procédé poétique ou artistique qui
permet de mettre en relief une image en faisant appel à d'autres
modalités sensorielles. Et c'est toujours de là que je choisis mes associations, guidée par je ne sais quelle chose venue d'ailleurs qui, un temps, me traverse... et ici la toile de Nicole Elbert m'a paru évidente... non seulement en apparence mais aussi et surtout en profondeur, connaissant d'autant plus l'artiste en tant que personne... 😉
Fran Nuda
Extrait du livre de Rudolph Steiner : L' ART, sa nature - sa mission
Au loin, à l'est, l'aurore se levait, baignant le paysage. Le soleil
s'annonçait, l'aurore se teintait d'un pourpre de plus en plus intense.
Éveillée maintenant, l'âme de la femme qui avait eu cette expérience
nocturne pouvait entendre ce que disent les enfants des hommes par toute
la terre quand ils ont pressenti un peu ce qui peut être vécu dans le
monde imaginatif. Elle entendit, percevant le chœur des enfants des
hommes, ce que les meilleurs d'entre eux font retentir, les sonorités qui expriment leur pressentiment de ce qu'ils perçoivent pas par l'Imagination, mais qui jaillit du plus profond de leur âme et oriente toute l'humanité. Elle entendit la voix d'un poète qui avait un jour pressenti toute la grandeur de ce que ce monde imaginatif révèle à l'âme humaine. Elle comprenait maintenant qu'elle devait sauver cette science à demi gelée à ses côtés, elle comprit qu'il lui fallait la réchauffer, la pénétrer de sa propre substance - tout d'abord celle de l'art, et qu'elle devait lui communiquer le souvenir qu'elle rapportait de son rêve nocturne. Elle perçut qu'avec la rapidité du vent peut reprendre vie ce qui est à demi gelé, lorsque la science, accueillant ce qui lui est communiqué, peut voir de la connaissance.
A nouveau, son regard chercha le pourpre de l'aurore, qui devint pour elle le symbole du monde dont elle venait de s'éveiller, et le symbole de ses propres imaginations. Elle comprit ce que le poète, en sa pré-science, a formulé avec tant de sagesse. de par la terre retentit à son oreille ce que lui disait un esprit nouveau :
" Par l'aurore de la beauté seule,
Tu pénétreras au pays de la connaissance. "
Friedrich Schiller, dans son poème " les artistes"
C’Est souvent la nature qui nous donne les plus belles toiles , les plus inattendues. Elle ose des tons , des formes presque imaginaires qu’un artiste peintre n’oserait en figuratif pas s’en servir .
RépondreSupprimerMerci Nicole et Fran