Anna et Mister God de Fynn, peinture de MH Blondel

Il y a de très bons livres, des livres ordinaires et puis, un jour, il y a LE livre ; celui qui vous illumine au-delà de la lecture. Celui-ci en fut un pour moi il y a déjà bien longtemps. Mais je le porte encore en moi et c'est pourquoi aujourd'hui, je vous l'offre en partage. Anna et Mister God  est intemporel car il dilate votre être ; il est des livres aux vertus magiques. Celui-ci en fait partie.  J'y ai associé cette magnifique toile de Marie-Hélène Blondel, librement, ce qui ne représente qu'une lecture possible d'une toile qui en contient, à mon humble avis, beaucoup plus...

Fran Nuda

 

Toile acrylique de MH Blondel, en vente sur son site

 


-        Qu'est-ce qui est triste ?
-        Les gens
-        Ah bon. Qu'est-ce qu'ils ont de triste ?
-     Ils devraient devenir plus sages en vieillissant. Comme Bossy et Patch. Mais c'est le contraire.
-     Tu ne  crois pas qu'ils le deviennent ?
-        Non. Leurs boîtes sont de plus en plus petites.
-     Leurs boîtes ? Je ne comprends pas.
-       Les questions sont dans des boîtes, expliqua-t-elle, et les réponses qu'ils se donnent sont juste de la taille des boîtes.
-        Çà, c'est pas facile ; continue.
-    Dur à expliquer. Les réponses entrent juste dans les boîtes. C'est comme avec les dimensions.
-        Ah ?
-       Si tu poses une question en deux dimensions, la réponse aussi est en deux dimensions. C'est comme une boîte. On ne peut pas en sortir.
-        Je crois que je vois.
-     Les questions les remplissent jusqu'au bord, et puis elles s'arrêtent. C'est une prison.
-        Peut-être que nous sommes tous dans une sorte de prison.
Elle secoua la tête.
-        Non. Mister God ne ferait pas ça.
-        Sans doute pas. Alors quelle est la solution ?
-        Laisser vivre Mister God. Lui, il nous laisse vivre.
-        Et nous pas ?
-        Non. On le met dans des petites boîtes.
-        Ça m'étonnerait qu'on fasse une chose pareille.
-    Tout le temps. Parce que nous ne l'aimons pas vraiment. Il faut le laisser libre. C'est ça, l'amour.



 Soljénitsyne, dans son discours de prix Nobel ( 1972 ) : " On ne peut donner un nom à toutes choses, car certaines choses nous entraînent bien au-delà des mots... comme cette petite glace des contes de fées dans laquelle on ne se voit pas soi-même, mais où, pendant une brève seconde, on voit l'inaccessible, où aucun homme ne peut aller, ni avec les jambes, ni avec ses ailes. Et l'âme exhale sa plainte... "

Commentaires

  1. Tu nous donnes envie de lire ce livre ...
    la toile est semble t’il du meilleur choix pour en faire la couverture .

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  2. Je ne saurais interpréter la toile de Marie Hélène, au demeurant très belle alors pourquoi pas ce livre que je n'ai pas pas lu mais que tu nous décris avec fougue ! Le ton de l'extrait et la toile font à mon avis, un beau mariage !

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  3. Marie-Hélène BLONDEL22 juin 2018 à 19:10

    Oh Fran , quel incroyable mariage ! Associer ainsi un livre aux vertus magiques avec mon petit monde rempli de personnages qui se cherchent, qui se trouvent peut être, ou pas..... amour, liberté, mensonge, étroitesse d'esprit, générosité de coeur.....Je suis touchée d'être ainsi associée, par l'intermédiaire de mon tableau, à ce petit extrait qui me donne grande envie de découvrir ce livre ! Merci Fran !!!!!!

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  4. Quel beau mariage, Fran ! J'ai envie de lire ce livre. Quant à la Toile de M.H. Blondel, je découvre aussi...et je suis fascinée ! Soiz (((*_*)))

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    1. trés beau texte rempli de réalité qui nous entraine ,nous frappe a travers ce conte
      " laisser la liberté
      laisser l amour"!!! c est ce que j aurais envie de dire....

      accompagné de cette magnifique toile de Marie Hélene Blondel pleine de lumière , dont les couleurs lumineuses donnent un accent de joie ... trés belle union

      fran toujours beaucoup de doigté pour savoir nous montrer de si jolies choses merci...

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  5. Tu nous donne envie de lire ce livre chère Fran .Associé avec cette merveilleuse toile de Marie-Hélène,c'est un duo parfait.

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