La percée de l'Être, Dürkheim

Août 1992, je découvre cet ouvrage en pleine quête personnelle... Un voyage intérieur de plusieurs années qui me conduit au plus profond de celle que je suis... De l'extérieur, je suis ailleurs, de l'intérieur, je suis dedans et si parfois cela semble effrayant, c'est aussi très réconfortant ; ainsi quoiqu'il arrive, il y a en soi un noyau solide qui n'a que faire du temps et de l'espace... il est là en nous, il nous relie au Vivant, loin de ce que nous pensons, nous les humains, grâce à notre esprit et notre intelligence qui nous empêchent de rester reliés à ce qui nous relie tous. La percée de l'Être est une grâce incontestablement... comme cette petite feuille d'automne magnifiquement photographiée et donc, quelque part, immortalisée par Soiz, dans sa lumière du dernier instant...

Fran Nuda

 

 

Photo de Soiz Paris, profil FB





 Page 56


 La petite feuille du grand arbre ! Si la feuille était douée de conscience, ne serait-elle pas, en automne,  sous l'emprise du sentiment de sa mort prochaine ? Assurément, si sa conscience ne contenait rien d'autre que la feuille, la feuille en soi. Alors elle sentirait qu'elle jaunit, qu'elle commence à sécher, qu'elle va bientôt tomber – jouer du vent, victime de puissances destructrices. Supposons maintenant que la feuille puisse avoir conscience que ce qui vit en elle n'est pas seulement la feuille mais en même temps l'arbre ; elle saurait alors que sa vie et sa mort annuelles sont un mode d'être de l'arbre, elle serait consciente que la vie de l'arbre est en elle,  que la Vie inclut non seulement sa petite vie mais sa petite mort. Et instantanément, l'attitude de la feuille, face à la vie, et face à la mort serait transformée ; l'angoisse disparaîtrait et tout prendrait un autre sens.

 Dürkheim





Je dédie cette publication à Simone, avec toute mon affection et ma fidélité au-delà de nos 41 ans d'amitié










Commentaires

  1. Réponses
    1. comme le dis si bien Sylvie " nous sommes un tout...."
      sur cette photo de soiz paris qui est superbe ainsi que sur le texte de Fran et de Dûrkheim...
      personnellement j'écrirai " Sur une branche dépouillée qui s' éffeuille ... Feuille habillée d'or et de carmin
      dans le soleil qui se voile ,tu voltiges au vent léger ,tourne ,vole ,comme une feuille de lumière ,qui tombe sans que rien ne bouge..."


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  2. La feuille d'automne, emportée par le vent... Tombe en tourbillonnant. Ce qui me vient à l'esprit en premier, mais Ouiiiii c'est un tout, le cycle de la vie

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  3. Chère Fran, là, ce soir, j'ouvre mon P.C. et je vois ma petite feuille, en beauté, dans la lumière de son dernier instant. Je clique et je lis un texte qui me bouleverse. Je te remercie infiniment pour ce très beau cadeau.
    Merci Liliane, Merci Patricia, Merci Nicole pour vos si beaux commentaires. Je suis émue.

    Douce nuit, les Amies ! (((*_*)))

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  4. Martine durand25 juin 2018 à 09:06

    Je suis touchée par tous ces commentaires, tout est si joliment dit et si vrai . La photo de soiz quand on la regarde avec ces mots est bouleversante !!

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