Aujourd'hui, je vous propose un autre extrait de Madoka Mayuzumi, histoire d'en savoir encore plus sur le haïku, pas à pas... savoir comment est né chaque haïku peut aider à en saisir ce qu'il a justement d'insaisissable, la plupart du temps... et cette photo de crépuscule de Soiz Paris m'a paru correspondre à ce haïku en plus d'être de toute beauté...
Fran Nuda
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Crépuscule, photo de Soiz Paris |
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Amplifié
par le son de la cloche
ce crépuscule de printemps
Selon les cas, ce haïku évoquera pour certains le carillon d'une vieille église européenne, pour d'autres les cloches des temples de Nara, mais en fait c'est à Ginza, en plein Tôkyô, que je l'ai écrit. Au milieu du tumulte de la capitale, à l'approche du soir, le son d'une cloche a retenu mon attention. Tendant l'oreille à son écho, j'ai ressenti un instant de solitude et de paix au milieu de la foule, et prêté une attention accrue au crépuscule qui commençait à s'étendre autour de moi. Cette cloche avait beau résonner en plein Tôkyô, je pensais à l'angélus entendu lors d'un précédent voyage en France, en gravissant la côte menant à l'église de Vézelay.
il est impossible de développer tout l'arrière-plan d'un haïku, forme littéraire la plus brève du monde. C'est pourquoi chacun doit l'interpréter en superposant ses propres expériences, son propre ressenti. L'important c'est que le thème central trouve un chemin jusqu'au lecteur. Le couchant de chaque saison a ses caractéristiques propres. Ainsi, comparé au couchant d'été qui embrase violemment le ciel, le crépuscule de printemps s'accompagne d'une douce clarté, qui contient comme une légère espérance. L'écho tendre et paisible de cette cloche du soir, résonnant pour tous ceux qui venaient de terminer une dure journée dans la ville, semblait annonce un beau lendemain.
ohhhhh, j'adore Madoka Mayuzumi ! Merci Fran d'avoir choisi cette photo prise à l'heure où la cloche sonne l'Angélus du soir ! (oui oui ici c'est 3 fois par jour une envolée de 147 coups !) (((*_*))) Soiz
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